utile.
Sur les cyniques : Le mieux est de se promener librement dans la belle anthologie de Léonce Paquet, Les Cyniques grecs, Fragments et témoignages, Éditions de l'Université d'Ottawa, rééd. Le Livre de Poche, 1992.
Sur Aristote : Peut-être, avec Kant, le plus grand philosophe de tous les temps - et pour mon goût, avec Montaigne, l'un des plus humains et des plus sympathiques. Malheureusement, une introduction est à peu près
indispensable, et je n'en connais pas qui soit vraiment à la hauteur. À défaut, les livres de Joseph Moreau (Aristote et son école, PUF, 1962) ou de David Ross (Aristote, trad. J. Samud, Gordon and Breach, 1971) offrent une bonne vue d'ensemble ; et celui de Pierre Aubenque, La Prudence chez Aristote, PUF, 1963, rééd. coll. « Quadrige », 1993, une belle porte d'entrée - par l'éthique - dans la pensée du Philosophe.
Sur Épicure et les épicuriens : Le mieux est sans doute de commencer par le petit et remarquable Lucrèce de Marcel Conche (Seghers, 1967, coll. « Philosophes de tous les temps », rééd. Éditions de Mégare, 1990). Mais rien ne peut remplacer la lecture d'Épicure lui-même, traduit et présenté de main de maître ! - par le même auteur Épicure, Lettres et maximes, texte établi, traduit, présenté et annoté par M. Conche, rééd. PUF,1987.
Sur les stoïciens : La meilleure introduction, centrée sur Marc Aurèle, est peut-être celle de Pierre Hadot, La Citadelle intérieure (Introduction aux Pensées de Marc Aurèle), Fayard, 1992.
Sur Pyrrhon : Ce n'est pas vraiment une introduction, mais le livre est à la fois accessible et admirable : Pyrrhon ou l'apparence, Marcel Conche, PUF, 1994.
Sur Plotin : Pierre Hadot, Plotin ou la simplicité du regard, Études augustiniennes, 1989.
Sur saint Augustin : Henri-Irénée Marrou, Saint Augustin et l'augustinisme, Seuil, coll. «Maîtres spirituels », 1955, réimpr. 1983. Dans un deuxième temps, le grand livre d'Étienne Gilson, Introduction à l'étude de saint Augustin, Vrin, 1982, sera un guide incomparable.
Sur Montaigne : S'agissant de Montaigne philosophe, la meilleure introduction, de très loin, est celle de Marcel Conche, Montaigne ou la conscience heureuse, Seghers, 1964, rééd. Éditions de Mégare, 1992.
Sur Hobbes : On peut se passer d'introduction, et se jeter dans le Léviathan, chef-d’œuvre massif. Mais on gagnera à s'appuyer sur le Thomas Hobbes de Michel Malherbe (qui est plus qu'une introduction), Vrin, 1984.
Sur Descartes : On peut se passer d'introduction (ou le Discours de la méthode en est une suffisante), et se plonger directement dans les Méditations métaphysiques, chef-d’œuvre lumineux. Pour ceux qui voudront pourtant une préparation, j'aime bien les deux petits livres de Pierre Guénancia : l'un très élémentaire, Descartes (Bien conduire sa raison), Gallimard, coll. « Découvertes », 1996 ; et l'autre plus fouillé, Descartes, Bordas, coll. « Philosophie présente », 1986. Enfin j'admire le Descartes d'Alain, dans Idées (repris dans la Pléiade, Les Passions et la sagesse).
Sur Pascal : Aucune introduction ne sera jamais à la hauteur des Pensées, qu'on peut lire sans préparation. Pour une première lecture, l'édition la plus commode reste à mes yeux, comme je le disais plus haut, celle de Léon Brunschvicg, Hachette, 1897, rééd. 1967. On préférera cette édition classique des Pensées et opuscules à l'édition séparée des Pensées, dans Le Livre de Poche, 1962, malencontreusement amputée de ses notes (qui sont très utiles, spécialement pour voir à quel point Pascal ne cesse de penser avec et contre Montaigne).
Sur Spinoza : Une introduction, ici, est à peu près indispensable. Il y en a trois que je trouve excellentes : le Spinoza d'Alain (rééd. Gallimard, coll. « Tel », 1986), celui de Pierre-François Moreau, Seuil, coll. «.Écrivains de toujours », 1975, enfin le Spinoza, Philosophie pratique de Gilles Deleuze, Éditions de Minuit, 1981. Le premier est à mon sens le plus fidèle, le second le plus accessible, le troisième le plus stimulant.
Sur Locke : Simone Goyard-Fabre, John Locke et la raison raisonnable, Vrin, 1986. Ou bien Yves Michaud, Locke, Bordas, 1986.
Sur Leibniz : Yvon Belaval, Leibniz, Initiation à sa philosophie, rééd. Vrin, 1975.
Sur Montesquieu : Louis Althusser, Montesquieu, La politique et l'histoire, PUF, coll. « Initiation philosophique », rééd. 1969.
Sur Diderot : Pas besoin d'introduction ; mais on peut commencer par Jacques le fataliste, qui est le plus beau